Quand l’influence des instagrammeurs impact (négativement) l’environnement

Une simple photo mettant en valeur la nature sur un réseau social comme Instagram peut facilement devenir virale en quelques heures. Il peut s’agir d’un paysage splendide ou un espace historique, où pose un influenceur durant ses vacances. Ce geste peut sembler normal.

Cependant, son impact sur la nature ne sera pas forcément positif. Dans l’optique de faire la découverte de cet endroit, les touristes l’envahissent, sans aucun respect pour son écosystème. L’on peut donc se demander si Instagram n’a pas un impact négatif sur l’environnement.

Une photo sur Instagram : une menace pour la nature ?

Les réseaux sociaux, et plus précisément Instagram, impactent les choix qu’effectuent une multitude de personnes. Que ce soit pour l’achat d’un vêtement, d’un gadget électronique ou même pour choisir une destination de voyage, les avis des influenceurs sont suivis parfois aveuglément.

Il est vrai qu’il existe de nombreuses vidéos et des posts sur Instagram qui encouragent les internautes à réagir par rapport à certains problèmes environnementaux. C’est par exemple le cas de la pollution des mers par le plastique. Cela constitue un point favorable pour cette plateforme.

Dans le même temps, des instagrammeurs postent des clichés de leur voyage. S’affichant dans des lieux naturels, calmes et verdoyants. Ces publications effectuées avec de bonnes intentions constituent une véritable menace pour la faune,et la flore. Mais aussi tout l’environnement, lorsqu’elles deviennent virales.

À quel moment un post sur Instagram devient-il une menace pour l’environnement ?

Bien que le post ne soit pas un acte contre l’environnement, l’influence de la photo sur les autres, par contre, peut très vite devenir dangereuse. Voici quelques exemples de l’impact négatif d’Instagram sur l’environnement selon Boudjemaa Rouibah, conseiller en voyages expérimenté.

Le super bloom cauchemardesque de Lake Elsinor

En mars 2019, le parc national Lake Elsinor, situé dans le sud de la Californie aux États-Unis, a été victime de son succès sur les réseaux sociaux.

En effet, suite à un hiver pluvieux, la vallée s’est couverte de coquelicots. Quelques influenceurs des réseaux sociaux ont voulu profiter du magnifique cadre pour prendre de belles photos. Peu de temps après, des touristes ont envahi le parc national. Tous étaient là pour prendre une photo allongée dans les coquelicots ou en gardant une fleur en main. Les autres coquelicots étaient piétinés sans ménagement. La ville ayant fermé le sentier principal pour protéger le parc, les visiteurs ont trouvé d’autres moyens pour y avoir accès, sans aucun respect pour les règles établies et pour l’environnement.

Le malheur est que des faits similaires se produisent constamment de par le monde, entraînant ainsi la fermeture de plusieurs endroits magnifiques ou carrément leur destruction.

La triste histoire d’un bébé dauphin sur une plage de Buenos Aires

L’on remarque que ce ne sont pas uniquement les plantes qui sont victimes de ce phénomène, mais aussi des endroits paradisiaques, des monuments historiques, la faune, etc.

Le simple fait qu’un selfie avec un animal rare augmente le nombre de like constitue un véritable problème pour l’écologie. Ce fait a été la cause de la mort d’un bébé dauphin, abandonné sans vie, sur une plage argentine en 2016. Les touristes n’avaient pas hésité à sortir ce bébé dauphin de l’eau afin de prendre des photos avec lui. Cela avait conduit au trépas de cet être fragile et sans défense.

L’influence négative des instagrammeurs sur l’environnement n’est donc plus à démontrer aujourd’hui. Il suffit d’une simple photo pour que la nature soit prise au piège par une marée de personnes ne respectant aucune règle écologique. Il convient alors de faire adopter des mesures rigoureuses, pour que ces situations désastreuses ne se reproduisent plus.